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Le 10 mai 2022, la fondatrice de la start-up «D+ for Care» Claire Despagne, a suscité la polémique après son entretien pour le podcast « Liberté d’entreprendre », dans lequel elle déplore « la disparition des stagiaires qui refusent de travailler 80 heures par semaine ». L’ampleur des réactions est à la hauteur d’une problématique actuelle. En effet, dans le monde du travail, on constate une opposition entre les attentes de la jeunesse et les exigences des entreprises. L’importance accordée à la santé mentale et l’équilibre vie privée / vie professionnelle les rend particulièrement sensibles et attentifs aux conditions de leur emploi. Les questions écologiques inquiètent également une grande partie des jeunes : certains diplômés de l’école Polytechnique ont publiquement remis en cause les entreprises par lesquelles ils pouvaient être embauchés par refus de « participer à un monde qu’ils dénoncent », lors de leur cérémonie de remise de diplôme. Ils ne sont pas les seuls : un nombre grandissant d’étudiants notamment de grandes écoles suivent la tendance. Cependant, pour les entreprises connaissent une réelle difficulté à répondre à cette mise en avant de la dimension sociale, par la contrainte de la productivité. Selon le PDG de Carrefour Alexandre Bompard, nous sommes entrés dans un environnement « crisogène » qui s’impose aux chefs d’entreprises.